Chapitre 3 : Le service
Le voyage de l’apprenti chaman se poursuit, les mystères de la vie prennent un nouvel éclairage et peu à peu, nous reconnaissons dans son chemin, une partie du nôtre…
Ainsi s’adresse-t-il à nous pour nous rappeler que, pour accéder à des expériences qui transcendent notre réalité, nous devons ouvrir grand les yeux et les oreilles pour voir au milieu du vacarme quotidien, les nombreuses informations et distractions qui nous éloignent de notre véritable nature.
Sur notre chemin de réconciliation et de transformation, nous recherchons l’équilibre et constatons les différents aspects de nos vies qui méritent notre attention afin qu’ils cessent de nous gouverner tels des automates.
Les solutions et les réponses issues du questionnement profond et sincère de nos ombres nous parviennent à mesure que nous franchissons le seuil du monde conditionné et ordinaire et pénétrons davantage dans les mondes extraordinaires, multiples et interconnectés.
Cheminer vers l’accomplissement de soi implique de nous engager dans une véritable discipline afin de nous accorder et intégrer nos multiples facettes, sans nous laisser duper par des chimères et autres miroirs aux alouettes.
Là, nous stimulons les connexions qui développent notre sagesse intérieure et retrouvons ainsi la capacité de faire des choix animés par notre véritable volonté.
Au service de la réconciliation
Nous l’avons vu au cours du précédent chapitre, le défi consiste cette année à nous réconcilier avec les parts de soi ignorées, refoulées ou même dénigrées. Pour cheminer vers cette réconciliation, il est nécessaire de prendre en considération nos ombres, les aspects inconscients et refoulés de notre psyché qui influencent nos actions et notre réalité.
Ainsi, se réconcilier avec soi-même c’est d’abord faire connaissance avec soi, avec ses parties oubliées, mises de côté. Pourquoi et comment ont-elles été mises de côté ?
C’est notre cerveau qui créent des filtres et trient les informations selon les croyances et certitudes qu’il entretient. Alors, nettoyer les filtres de notre perception devient une action indispensable et préalable pour élargir notre regard et soumettre à notre réflexion ses parts délaissées.
C’est le service dans lequel nous devons nous engager pour nous-mêmes et pour la planète. Car, ne nous y trompons pas, même si le chemin de la réconciliation est d’abord intérieur, les conséquences ou résultats de cet apprentissage sont planétaires et collectifs.
Observons un instant. Nos conflits intérieurs ne sont que le reflet des schémas et réflexes conditionnés qui peuplent notre inconscient. Pourtant, comme on l’observe bien souvent à notre insu, ces conflits intérieurs génèrent de nombreuses distorsions et discordes dans notre réalité. Alors, si nous nous appliquons à repérer ces expériences discordantes (tout en acceptant d’en être un des protagonistes), cette expérience éveillera en nous le désir de connaître quel conflit intérieur, quel schéma inconscient a déclenché cette situation.
Et par extension, si nous nettoyons peu à peu la source de nos conflits intérieurs, nous attirerons moins de situations qui viennent les mettre en lumière. Car, si nous n’éclairons pas nos ombres avec notre propre torche, quelqu’un ou une situation viendra le faire pour nous.
Il est temps de se percevoir tel que l’on est et non simplement tel que nous voudrions être. Que nous alimentions un personnage exempt de toute ombre ou au contraire, empli d’obscurité, nos perceptions sont illusoires et méritent d’être observées à la loupe.
L’apprenti chaman nous propose alors d’aiguiser notre regard pour observer avec honnêteté les personnages fictifs qui soutiennent notre ego et régissent le fonctionnement de notre mental.
Les personnages fictifs
Que dois-je activer dans ma vie pour transformer mes blocages, pour renoncer à mes personnages fictifs qui m’éloignent de ma vérité ? Comment atteindre cet objectif de réconciliation de mes parts fragmentées sans confronter les pensées qui leur donnent vie ? Comment être au service de la transformation sans reconsidérer les schémas mentaux qui nourrissent ces blocages ?
Il apparaît essentiel d’entretenir une vision de soi et de son parcours en toute honnêteté pour nous permettre de lever le voile sur les illusions que nous nourrissons à notre égard comme sur notre entourage. La rencontre avec soi soulève de nombreuses questions que notre apprenti chaman ne peut éviter. Nous réalisons alors que la résolution de nos conflits intérieurs participe à l’expansion de la conscience, un enjeu primordial cette année.
L’introspection et l’observation des conditionnements et réflexes qui régissent bien souvent notre réalité sont des étapes révélatrices. Quels conditionnements, mémoires ou habitudes nourrissent mes personnages de circonstance ? Quels croyances justifient leurs comportements ? Comment cesser de les alimenter sans aller découvrir les blessures et désirs qui les font entrer en scène ? Comment retrouver son envergure après cette mise à nu, cette révélation des aspects sombres de notre personnalité ?
Ces conditionnements trouvent leurs sources dans les blessures dont le corps est le témoin. Elles se révèlent être de puissants déclencheurs face à des situations. C’est alors que le personnage que l’on croyait avoir soigné, resurgit dans notre vie pour nous crier son existence. Et tant que toutes ses blessures ne sont pas mises à jour, il réapparaîtra avec divers costumes dans notre vie pour nous rappeler que l’œuvre est inachevée…
Admettre que ce personnage puisse faire partie intégrante de nos vies, accepter qu’il ait pu être un enseignant en nous montrant les ombres et blessures qui le nourrissent, c’est commencer à retirer ses costumes de scène. Finalement mis à nu, sans ressources ni carburant, nous pouvons le (ou les) remercier pour le chemin qu’il nous a permis de traverser.
Ainsi, pour se transformer il est nécessaire dans un premier temps de se résoudre à voir resurgir des personnages que l’on croyait guéris. Cheminer vers soi implique d’accepter de franchir des paliers au fil de nos expériences et apprentissages. Plus que les réponses, les questions soulevées par la mise en abîme d’un comportement, d’une réaction induisent un nouveau regard sur nos agissements.
L'asservissement n'est pas une option...
” Le bombardement croissant d’informations conflictuelles, associé au recours excessif aux technologies pour nous diriger, a favorisé la perte de boussole intérieure pour bon nombre d’entre nous, qui se fient davantage à des sources extérieures d’informations…
De nombreuses personnes parlent de “sauver la démocratie”. La démocratie, à l’origine, ne concerne pas seulement les systèmes politiques, mais s’adresse également à la souveraineté de la conscience – la liberté de choisir où diriger notre esprit, notre attention et notre conscience. Elle renvoie à la liberté intérieure d’explorer, de penser et de créer librement, loin du contrôle (mental) ou conditionnement extérieur.”
Extrait de la Noosletter de la Fondation pour la Loi du temps (N°184)
C’est un fait si nous voulons penser, réfléchir ou même créer librement il est plus que nécessaire de sortir de la boîte. Le tumulte général et les nombreux prêts-à-penser aliènent bien souvent notre capacité à nous centrer et écouter la voie intérieure qui murmure en nous… Trop souvent transformés en perroquets de concepts ou idées que nous n’avons pas pris le temps d’analyser, de ressentir, nous offrons régulièrement notre énergie à des leurres et autres distractions.
La lutte ou le combat contre cette servitude plus ou moins volontaire, ne constitue pas non plus une option satisfaisante. Alors que faire pour échapper aux “armes de distraction massive” ? Comment résister à l’ingénierie sociale prédictive et à la dissonance cognitive ?
Commençons par soi, prenons le temps et l’espace pour souffler, pour nous connecter à des activités qui nous remplissent et élèvent nos vibrations. En élevant nos vibrations par la joie et la satisfaction de l’œuvre accomplie (si minime qu’elle puisse paraître : se promener, lire, chanter, danser, etc..), nous nous rendons disponibles et disposés à rencontrer des personnes qui partagent nos aspirations. Nous vibrons à une nouvelle fréquence, plus élevée. Et comme les fréquences se synchronisent, nous attirons des situations et des personnes qui vibrent sur la même tonalité.
Ensemble, nous pouvons décider de diriger notre attention vers des actions communes et nous réunir pour partager nos savoirs, nos talents, nos connaissances et tisser des liens pour agir, hors de la boîte, libres de nous diriger vers l’autonomie qu’elle soit de penser ou de vivre. Le mental alors n’est plus contrôlé par des forces extérieurs, soumis à l’ignorance et aux excuses illusoires.
Bien sûr, seuls des individus forts qui auront entamé le chemin vers la réconciliation de soi pourront véritablement se joindre les uns aux autres sans générer davantage de conflits et de distorsions.
Vers une transformation lente ou l'éloge de la lenteur
“Tout vient à point à qui sait attendre”.
Cet adage de bons sens, nous rappelle combien il est essentiel de se laisser le temps de mûrir, de réfléchir. Pour retrouver une souveraineté individuelle, une pensée singulière, il s’avère important d’interroger nos ressentis. Car, la connaissance d’une technique, d’une méthode ou d’une pratique se produit souvent après une prise de conscience. Il faut avant tout avoir analysé l’état d’esprit qui nous a conduit dans une situation avant de vouloir ou espérer la changer.
Il est nécessaire d’apprendre à nous détacher de nos réactions conditionnées en observant nos comportements induits par nos croyances limitantes. Comment se détacher de ce système de pensées binaires ? Qui génère ce regard conditionné et me nourrit d’illusions sur moi-même ?
Sans aucun doute, le mental au service de l’ego. Pour exister, l’ego nous inonde de mille ruses qui génèrent désordre et confusion. Nourri par nos blessures et nos peurs du rejet et d’abandon, il s’allie avec notre mental pour interpréter la réalité et chercher à contrôler notre monde intérieur.
De la même façon, ce proverbe chinois, “Quand l’élève est prêt, le maître apparaît” confirme qu’il est nécessaire d’ouvrir d’abord son esprit pour être en capacité d’entendre, voire de comprendre, les conseils et enseignements bienveillants d’un guide qui montre la voie au débutant. Car, la guérison ne s’accomplit qu’après une observation profonde des limites, auto-sabotages et croyances qui nous ont menés à une situation.
La connaissance de soi est le véritable chemin vers la réconciliation et la régénération. C’est une route vers la liberté qui nous engage à prendre du recul (sans rejeter notre véritable nature), pour reconnaître que nous avons eu tort ou avons suivi de fausses pistes. Nous permettons à notre Moi intérieur de se libérer de l’ignorance, de reconnaître son histoire personnelle et les influences du monde, non comme une excuse, mais comme des expériences indispensables à notre parcours de vie.
Évidemment, explorer de fausses pistes, prendre du recul, observer sont des activités de notre monde intérieur qui nécessitent temps et patience. Nous devons apprendre à passer par le chas de l’aiguille. Pour cela, nous développons concentration et habileté. Pour traverser ces épreuves, il est primordial de ne pas se laisser décourager par l’ampleur de la tâche. Nous privilégions les encouragements à chaque étape franchie.
Nous pouvons comme dans le yoga nous souvenir que la lenteur et la concentration sont les piliers de la progression. Nous apprenons à mettre de l’attention sur des réflexes conditionnés, telle que la respiration pour nous ouvrir à d’autres ressentis, d’autres sensations.
Finalement, se transformer c’est oser cheminer vers soi à son rythme, lever le voile sur les questions essentielles qui reviennent en boucle, ouvrir et éclairer de nouveaux champs de conscience. Toute initiation requiert effort, pratique et intégration…
Libre arbitre et conditionnements
Au moment où l’on porte un nouveau regard sur notre réalité, la réalité change… Toutefois, les informations que nous recevons sur nous-mêmes peuvent être déstabilisantes et contribuer davantage à consolider les barreaux de notre prison mentale. C’est là qu’il ne faut pas désespérer et continuer de croire en nos capacités à progresser.
En effet, même si les différents biais de notre quête alimentent à tort ou à raison nos croyances, nous possédons une intelligence émotionnelle qui participe à équilibrer notre réflexion. Car, à l’heure des algorithmes, nos recherches sont souvent orientées pour renforcer nos certitudes. Alors, comment choisir librement la voie que l’on souhaite poursuivre ?
Il est certain que si nous nous référons uniquement à nos capacités intellectuelles, nous risquons de nous faire leurrer par notre mental au service de l’ego qui aspire simplement à demeurer dans ses zones de confort, en apportant confirmations et matière à notre processus intellectuel. Cette intelligence mentale conçoit, trie et interprète. Elle transforme et filtre les informations à tel point qu’elle écarte souvent des messages essentiels.
Pour développer sagesse et discernement et nous permettre de choisir librement au-delà de nos pensées conditionnées, la solution réside dans notre corps, notre temple intérieur, siège de notre graine divine. C’est là où se situe notre connexion à notre intelligence émotionnelle, une intelligence vibratoire. Elle traduit les vibrations de la conscience en nous et autour de nous. C’est elle qui nous donne accès aux intuitions et messages que l’univers nous adresse. Elle nous éloigne du mensonge et de la manipulation en nous permettant de ressentir la vérité dans nos cœurs.
Dans ce dédale d’informations, il est plus que nécessaire de se reconnecter à soi, à ses ressentis, à cette intelligence émotionnelle. Elle agit telle une boussole pour nous guider vers notre véritable nature : des êtres divins incarnés sur terre pour choisir librement l’expansion de la lumière et de la conscience.
C’est le chemin vers lequel nous guide notre apprenti chaman en cette troisième lune de l’année. Il nous enseigne que le service à déployer consiste d’abord à observer avec attention nos conditionnements dans la manière de fonctionner de notre mental. Il nous rappelle que cette route est parfois longue, qu’elle requiert courage et patience pour intégrer peu à peu le détachement à privilégier face à des habitudes, des personnages fictifs.
Il nous indique également que nous devons nous faire confiance, que nous possédons les clés de notre libération. Nous n’avons pas à nous conformer ou à nous soumettre à des dogmes et doctrines, nous sommes incarnés pour expérimenter le libre arbitre qui ne peut s’exprimer réellement qu’après une réelle observations des schémas et réflexes inconscients qui dirigent trop souvent nos vies.
Faisons confiance à la vie pour nous amener des guides et des aides sur notre chemin quand nous en aurons besoin. Visualisons des êtres humbles et bienveillants pour nous montrer la voie, nous influencer positivement et nous motiver à poursuivre notre route malgré les difficultés et les embuches.
Concentrons-nous sur les vibrations que nous émettons afin de communiquer et amplifier notre désir de progresser. Revenons à nous, dans notre monde intérieur et osons choisir en toute liberté la nourriture que nous offrons à notre temple intérieur, tant physique que mental, car souvenons-nous : “Qui détient ton temps, détient ton mental” (José Argüelles).
C’est sur cette phrase à méditer de José Argüelles que je clôture ce troisième chapitre de notre histoire en 365 jours. Je vous souhaite une agréable quête de vos propres solutions à identifier pour trouver l’équilibre. Laissez-vous du temps, le temps d’intégrer, de vivre, de réfléchir, de contempler… Le temps, c’est de l’art, l’art de mûrir, de se transformer, de se régénérer. Chacun à son rythme, composant sa propre musique avec les instruments de son choix.
A suivre….
In lak’ech – Véronique Aigle bleu planétaire
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Pour aller plus loin,n’hésitez pas à lire le prologue qui fournira du contexte à votre réflexion personnelle. Dans cet article sont passés en revue les différents cycles qui informent cette période.
Complétez votre lecture avec l’introduction à cette histoire en 365 jours qui récapitule les énergies du cycle de 13 ans que nous traversons.
Honni soit les critères mauvais que nos ancêtres chérissaient,
Esprit belliqueux et vain combat écorchèrent le monde si beau autrefois
Science maudite et maléfique qui n’accorde sa foi qu’à la seul physique
Que du néant bientôt surgissent au milieu des ruines les prémisses
D’une pluie douce philosophie qui insufflera à nos âmes avilis
Le courage de transcender le malheur pour qu’enfin soit démystifié
Le message d’un Dieu par trop réprobateur ainsi renaissant du passé nous aurons
La vision de tout recommencer et encore fumant des cendre de l’air
Nous serons à nouveau la race humaine.
Pour qu’enfin nous envisagions nos contritions à l’amphictyonie.
La relève