La transformation libératrice
Voici venir la lune de la libération dont l’animal totem est le serpent. Il s’agit de la onzième de l’année qui libère le service et nous interroge sur le service que nous avons choisi d’activer cette année. La transformation par le rééquilibrage de nos forces, la réconciliation de nos parts, l’acceptation de nos polarités.
En clôturant le premier Château du Tzolkin, le Château rouge du Tournant, nous pouvons nous interroger sur les souhaits émis pour cette future naissance ? Qu’avons-nous choisi de privilégier ? Quel virage nous apprêtons-nous à prendre pour réaliser ces souhaits ?
L’animal totem de cette lune nous propose d’opérer une mue, de changer de costumes, de considérer la place occupée par la diversité de nos personnages ? Sont-ils toujours nécessaires, utiles à notre développement et expansion ?
Au cours de cette lune de la libération, il nous est demandé de cultiver l’attention et d’être vigilants pour reconnaître les costumes défraîchis qui méritent d’être remplacés. Pour opérer la mue nécessaire à notre transformation, il faudra rester souples et diriger notre volonté vers le but à atteindre sans faillir ni se décourager.
Dans cette onzième lune de la libération, plusieurs indices nous sont donnés pour contribuer à notre libération ; une libération qui passe toutefois par la dissolution. Que faut-il dissoudre pour nous libérer ? Tenons compte de ce paramètre : le temps de dissolution varie selon la densité de la matière à dissoudre. Quels éléments densifient la matière ?
Je comprends alors que ma matière, mon enveloppe corporelle se densifie chaque fois que je laisse des pensées parasites m’envahir, charger mon véhicule de pensées qui ne m’appartiennent pas, mais qui flottent dans l’air et sont captées par mon esprit. Comment alors les dissoudre et parvenir à me détacher dans leur emprise néfaste ?
Les différents cycles qui empruntent le chemin de cette onzième lune vont me donner des pistes de réflexions pour préparer cette dissolution et me libérer des fils invisibles qui me maintiennent dans un monde dense et déséquilibré.

Transformation et guérison : lâcher prise et acceptation
La Tempête bleue cosmique guidée par le pouvoir du rêve clôture l’onde enchantée de la guérison de la Main bleue et ouvre simultanément la onzième lune de l’année des 13 lunes ainsi que le quinzième mois de l’année solaire. Elle nous invite à persister pour opérer la transformation profonde et sincère de nos schémas. Elle nous incite à “voir dans la nuit”, à dissoudre les obstacles qui nous empêchent de percevoir la simplicité de la vie et de l’harmonie sous l’apparente complexité du processus.
Ainsi, le ton est donné. Pour transformer ce chemin de guérison en régénération totale de notre être et véritable renaissance, il nous faudra persévérer, continuer ce retour à soi et fonder cette guérison sur de nouvelles habitudes.
La guérison, celle qui régénère et transforme, implique une véritable libération de nos croyances et schémas de pensées. Guérir, c’est se transformer ; c’est oser remettre toutes nos croyances et convictions sur la table ; c’est aussi se déclarer prêt et décidé à envisager de nouvelles hypothèses de réflexions, de nouveaux axes et chemins de pensées.
Sommes-nous prêts à laisser la dissolution s’accomplir ? Sommes-nous disposés à accepter l’intégralité de notre être avec bienveillance pour laisser se libérer les compréhensions et intuitions indispensables à la libération totale de nos personnages étriqués ? Sommes-nous décidés à changer nos habitudes pour élargir le spectre et le champ de nos possibles ? Avons-nous intégré que toute guérison est une métamorphose, une acceptation des changements dans notre vie ? Sommes-nous prêts à accueillir la nouveauté qui s’accompagne d’un abandon du passé ?
L’onde enchantée du Soleil jaune nous propose de brûler et dissoudre les représentations erronées en nous et autour de nous. Elle m’enseigne à me libérer des anciennes structures pour m’affranchir des boucles répétitives qui me contraignent à demeurer dans des schémas souvent douloureux, mais toutefois connus. Elle me prépare à un voyage vers l’inconnu : l’abandon de mes habitudes et leur influence dans mon quotidien pour traverser en toute sérénité la Cour de la Mort.
Oui, il s’agit aussi de laisser l’ancien pour laisser la place à la nouveauté, d’accepter librement et consciemment les étapes à parcourir pour résoudre l’énigme de notre incarnation, notre mission et notre rôle dans cette farce cosmique. Ainsi, se libérer c’est aussi faire le vide, se détacher du superflu pour renforcer notre souplesse et notre endurance et retrouver notre envergure – la véritable puissance de notre être qui ne redoute pas la traversée en territoires inconnus.
Saurons-nous nous laisser traverser par la tempête régénératrice et profiter de ce chaos ambiant pour nous exercer à demeurer dans l’œil du cyclone et apprendre à revenir au calme ? Sommes-nous prêts à laisser derrière nous colères et regrets ? Avons-nous fait de la place pour accueillir l’éveil de nos séquences dormantes d’ADN ? Avons-nous réalisé pleinement notre connexion à la Terre et ses réseaux telluriques qui nous informent ?


Le goût de l'effort pour se libérer
Accéder à de nouvelles compréhensions requiert une certaine disponibilité, une attention dirigée vers une question, un problème à résoudre. Nous avons ainsi compris que guérir c’est aussi, cheminer vers soi pour mieux se connaître.
Ouvrir le champ de nouveaux possibles exige de prendre le temps de regarder les choses en face, d’oser fixer le miroir pour apercevoir les angles cachés à notre vue furtive. La bienveillance lors de cet exercice est essentielle pour aborder avec compassion et discernement les reflets de nos personnages qui se manifestent dans nos vies.
En réalisant que nous créons consciemment ou inconsciemment des pans entiers de notre réalité, nous avons accès à de nouvelles questions qui mettent en lumière les choix que nous décidons de mettre en œuvre dans nos vies. Et si nous souhaitons que ces choix s’équilibrent avec sagesse et élégance en prenant leur juste place, nous devons à notre tour faire l’effort de nous libérer des idées reçues qui brouillent le canal récepteur de notre être.
Je comprends que chaque fois que je prends le temps de revenir à moi, je dissous les pensées parasites et les redirige vers des niveaux supérieurs. Chaque fois que je franchis une étape dans la connaissance accrue de mon être, je participe à ma libération. L’effort m’apporte satisfaction et joie de l’œuvre accomplie. Et l’estime que j’ai de moi-même grandit sur des bases solides, honnêtes et humbles.

Le parcours du chaman
Cette lune qui débute avec la Tempête bleue cosmique et se clôture par l’Enlaceur des mondes blanc magnétique nous plonge dans la transformation profonde, la guérison par la régénération. Elle nous enseigne que cette métamorphose exige de renforcer nos capacités à lâcher prise sur nos attentes et exigences.
Toute transformation naît par la reconnaissance et l’acceptation de soi, de notre chemin avec ses réussites et ses échecs. Qu’en est-il alors de notre apprenti chaman ? Comment peut-il nous aider par son parcours initiatique à vivre cette onzième lune de la libération ? A recueillir les enseignements et les étapes à privilégier pour étendre le spectre de la conscience à des dimensions supérieures ?
Ainsi, tel un jardinier qui a choisi de cultiver son jardin de manière holistique, l’apprenti chaman observe son environnement afin de sélectionner les graines qui seront les plus adaptées et pourront se développer en symbiose avec les éléments qui les entourent. Il explore de nouvelles connaissances acquises au fil de ses observations. Il développe son lien avec le vivant, reconnaît ce qui participe naturellement à l’expansion et la diversité de son jardin.
Alors, comme il habite une région ensoleillée, au climat plutôt sec, il choisit de veiller à l’usage de l’eau et réduit peu à peu l’apport en eau de chacune de ses plantes. Il les contraint à se développer malgré ces restrictions. Il crée autour d’elles un écosystème qui capte et utilise les moindres ressources. De ses observations, il accroît son discernement et parvient à reconnaître les forces invisibles comme le vent, qui contribuent à son projet. Le vent, la rosée, les plantes sauvages naturellement adaptées à leur environnement, lui confient leurs secrets. Il se réjouit de ce lien avec la magie de la création et de la vie au-delà des dogmes et certitudes, des idées reçues et convictions.
Le soleil va maintenant aider ses graines sélectionnées à fleurir et mûrir. Elles choisissent de se diriger vers la lumière et la chaleur pour parsemer avec élégance et harmonie son jardin de belles fleurs au tempérament résistant, capables de surmonter les obstacles en puisant dans la moindre ressource offerte pour leur développement.
Bien sûr, cette traversée de l’obscurité vers la lumière, de la germination à la floraison ne sera pas toujours couronnée de succès les premiers temps. Il devra poursuivre ses observations dans le calme, le silence et la concentration. Il évitera la déception et la frustration en se souvenant que ces essais non aboutis pointent vers une amélioration constante, une recherche sans relâche des conditions optimales. Il devra à nouveau s’adapter et s’appuyer sur l’être et la vie qui progresse à chaque instant.
C’est ainsi qu’il apprend à changer de costume et opérer la mue. Il apprend à laisser faire, à oser faire confiance à la vie et à la puissance du flux qui l’anime. Il se débarrasse du superflu, laisse de côté ses certitudes et plonge à nouveau dans l’aventure. Il élargit sa vision et se libère pas à pas de ses conditionnements. Il aborde de nouvelles questions et réflexions qui l’amènent à transformer son état d’esprit, à se libérer de ses attentes qui freinent l’abondance en générant manque et sentiment illusoire de rareté.
Il absorbe la puissance donnée par le soleil qui permet à toute vie de s’épanouir. Il comprend qu’en choisissant de nouveaux angles et perspectives, il participe à cette co-création puissante qui germe peu à peu. Il réalise que parmi les graines sélectionnées, certaines ont choisi une autre voie : nourrir les animaux sauvages, se laisser emporter par le vent pour explorer d’autres contrées plus propices à leur croissance.
Il regarde les oiseaux, s’emplit de leurs chants mélodieux et ressent le vent sur son visage comme une caresse, une gratitude pour participer à la vie qui se déploie. Il se remplit de joie à l’idée de participer à cette magnifique éruption de la vie en lui, autour de lui, à travers lui. Il ressent sa connexion au vivant, il a l’impression d’incarner un maillon utile et bénéfique de la vie. Il imagine ses graines, envolées et emportées, parties informer d’autres lieux, d’autres espaces… Et ce sentiment de contribuer à l’expansion de la conscience, d’apporter sa modeste pierre à l’œuvre cosmique en perpétuelle expansion, le remplit de joie et de gratitude. Il appartient à ce cycle de la vie et contribue à son échelle à diffuser ce qu’il apprend dans le silence et l’observation.
Ainsi, il réussit à dissoudre ses attentes, à se libérer de sa vision étriquée centrée sur sa personne, axée sur l’immédiateté. Il comprend que la patience est une immense vertu à cultiver pour accéder à cet état de plénitude, de participation joyeuse et active à la totalité de la vie.
Tout cela participe à le réconcilier davantage avec ses parts masculines et féminines. La volonté et le passage à l’action lui ont montré le chemin incontournable de l’effort et de la discipline. Quant à l’observation et la patience, elles lui ont enseigné la joie de l’œuvre accomplie et le détachement à cultiver face aux aléas rencontrés dans l’expansion de la vie et de sa naissance.
Il comprend alors que les prochaines étapes consistent à lâcher prise sur ses attentes et ses résultats. Pour l’accompagner sur cette voie, il sait qu’il doit cultiver la foi, la vision de ce qui n’est pas encore mûr afin de poursuivre avec constance et détermination l’œuvre qu’il a commencé. Là, il perçoit le rôle indispensable de la fantaisie et de l’imagination dans la poursuite de ses objectifs. Son esprit se prépare ainsi à accueillir la nouveauté, à percevoir de nouveaux angles de vue inconnus, à imaginer des solutions inédites.
Ainsi, au cours de ces 28 jours dédiés à la libération par la dissolution de nos schémas et conditionnements, il apprend à se libérer de ses attentes, à dissoudre les couches de pensées conditionnées. Il sait combien il est nécessaire de revoir ses positionnements, que cette époque où tout vacille impose un nouveau regard, un nouvel équilibrage des forces en présence. Il souhaite élargir le spectre de ses perceptions en évitant de rester figé sur des ressentis, des impressions, des idées reçues par son environnement et entourage.
Il comprend alors que toute transformation est précédée d’une prise de conscience honnête et sincère et, que cette prise de conscience repose sur des piliers comme l’écoute, l’observation afin de comprendre et finalement intégrer de nouvelles perceptions, de nouvelles ressources.

Ainsi, pour dissoudre tout élément il faut libérer le lien qui existe entre cet élément et la matière. Dissoudre, c’est aussi “mettre fin à une association” selon le dictionnaire. D’où l’importance de s’interroger sur les aspects dont nous voulons nous séparer. Une connaissance de soi approfondie, au préalable, est souhaitable afin de nous assurer que nous visons la bonne cible.
Si nous souhaitons restaurer une version de nous-même améliorée que nous aurions laissé de côté, l’idée sera de préserver cette version tout en éliminant les couches successives de déceptions ou autres fragmentations qu’elle a subies. Prenons alors le temps de revenir mentalement à cette époque et de ressentir la joie et la satisfaction que procurait cet alignement à soi. Alors, il faudra user de patience et de minutie pour enlever pas à pas la surface abîmée et retrouver sous cette accumulation d’éléments, la véritable nature de l’être.
Laissons notre imagination disperser les graines de conscience semées par notre chaman. Offrons de l’espace à nos compréhensions. Visons l’infini pour leur permettre de propager leur sagesse dans des lieux que nous n’aurions pas même imaginer.
Souvenons-nous au moment où la Saison galactique de la vision débute, de la vue perçante de l’aigle, de sa capacité à choisir les courants qui le transportent, sans trop d’effort, vers de nouveaux paysages et nouvelles ressources.
Pensons à rediriger nos pensées, d’un coup d’aile ou de gouvernail, chaque fois qu’elles se perdent dans les méandres et le bruit de l’information incessante de notre époque. Par la respiration, la concentration et l’attention dirigée, nous cheminons vers la meilleure version de nous-mêmes qui sait accueillir avec bienveillance et compassion les différences comme les échecs.
Rappelons-nous que les événements que nous vivons comme des échecs révèlent en fait des phases où nous avons mal compris la totalité des engagements à déployer pour réussir. Ainsi, le succès vient de la mise en lumière des efforts à faire pour y parvenir. Élargir sa vision, cultiver l’indépendance dans son jugement et prise de décision sont des notions à prendre en considération si nous souhaitons nous libérer et dissoudre nos attachements à ce monde d’illusions.
Finalement, les réflexions de l’apprenti chaman nous ont permis de mieux envisager la libération de nos carcans pour donner naissance à notre moi du futur. Puisons comme lui notre inspiration dans le printemps et la nature qui reprend ses droits. Telles des graines préparées à la diminution des ressources, nous pouvons être mieux adaptées à ces changements. Si toutefois notre métamorphose n’est pas totalement aboutie, explorons alors de nouveaux espaces, mieux adaptés à nos conditions. Apprenons à lâcher prise, à vider notre sac et apprenons à relier les mondes, comme le sucre dissous dans l’eau…

Ainsi s’achève ce onzième chapitre de l’histoire en 365 jours. Un nouveau chapitre se prépare, un nouvel opus se tisse. De nos actions présentes naîtront des situations futures. Osons aller explorer les habitudes et représentations qui nous figent dans des personnages obsolètes.
Souvenons-nous que chaque fois que nous repoussons nos limites, nous dégageons la voie pour les promeneurs futurs. Ensemble, nous nous libérons pas à pas des illusions et étendons le spectre d’une nouvelle vision où chacun occupe une place juste et équitable.
Je nous souhaite de nous libérer des postures et attitudes qui freinent la réunion et réconciliation de nos pôles masculins et féminins. Apprenons à accueillir les différences, osons témoigner notre admiration et notre reconnaissance face aux forces de la nature qui coopère pour créer la symphonie de la vie.
Belle lune spectrale de la libération –
In lak’ech – Véronique Aigle bleu planétaire
Si le cœur vous en dit, que vous pouvez vous le permettre, soyez sûr(e) que votre aide (même modeste) sera grandement appréciée. Les gouttes d’eau font aussi les océans. 😉
Je vous remercie de m’avoir lue ainsi que de votre participation.🌺🌈

Namaskar Véronique Aigle bleu planétaire. C’est encore une fois de plus un réelle plaisir de découvrir tes partages grandement inspirant.
Merci pour tes belles transmissions initiatiques, toujours en parfaite adéquation et Synchrone…
Mon être s’en inspire,
In lak’ech.
Voyageur du ciel rouge spectral
Bonjour Emmanuel, cher Voyageur du ciel spectral,
Un grand merci pour ton commentaire qui me réjouit et m’encourage à poursuivre cette aventure !
Je suis enchantée d’apprendre que mes quelques lignes t’inspirent et sont en parfaite adéquation avec ce que tu vis. C’est le but, et savoir que ça résonne me ravit !
Merci à toi pour ce partage, au plaisir.
In lak’ech
Véronique – Aigle bleu planétaire